12 ans : quoi que l’on fasse, où que l’on soit, rien ne t'efface, on pense à toi

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En ce 19 janvier 2024, tu aurais fêté tes 35 ans. Voilà prés de 12 années que nous vivons sans ta présence et pourtant rien ne s'efface... Malgré le temps, l'acceptation de ton absence semble toujours aussi inaccessible... Le souvenir est toujours aussi douloureux et nous savons que cela nous accompagnera désormais jusqu'à notre dernier souffle. Tu n'auras pas eu le bonheur de faire la connaissance de Raphaël et de Robin nos petits enfants, récemment venus égayer nos vies, et qui auraient tant aimé t'avoir comme Tata... Charlotte, tu restes dans nos coeurs, à tout jamais.

Papa et Maman  

 

1er avril 2022

Ma Chérie, ma Charlotte
Je pense à toi, nous pensons souvent à toi
Cette absence si soudaine, c’est comme si elle datait d’hier, pourtant cela fera bientôt 10 ans,
10 ans que notre vie a été bouleversée à jamais ce premier avril 2012 et que nous sommes confrontés à une souffrance indescriptible, inépuisable.
Pourtant la vie continue avec son lot de désagréments : le covid et le confinement, tu aurais détesté, La guerre à nos portes, le climat qui se dérègle …
Mais elle continue aussi avec son lot de petites et grandes joies : l’annonce de la future paternité de Nicolas, Thibaut et l’aménagement de sa maison, Manon qui s’éclate dans ses études, les 80 ans prochainement de ton grand-père et les 50 ans de ta marraine toujours aussi jeune d’esprit,... des bons moments dont on profite…
Alors pour ne pas t’oublier, on a eu envie d'inviter la famille, tes amis, ceux qui t'ont connu à exprimer un souvenir te concernant ou un petit mot pour toi et égoïstement pour nous aussi...
pour te dire que quoiqu’il arrive, quoi que l’on fasse, où que l’on soit, rien ne t'efface, on pense à toi
Maman

 

À Charlotte

 

Dix années. Une petite tranche de vie, mais pour moi, un si long temps d’absence...Un vide définitif qui, sans cesse, tel le ressac de la vague, renvoie mes pensées au temps si doux d’avant, lorsque tu étais là... présente, vivante, à ta place... C’est sans doute ce va et vient perpétuel entre le temps présent et celui du souvenir qui me donne le curieux sentiment que ce 1er avril 2012 était hier.

 

Si le deuil est l’acceptation et le pardon, alors nous sommes encore très loin du compte... Le deuil est-il envisageable lorsqu’il s’agit de son enfant ? Le pardon est-il possible lorsque ta mort est du seul fait de l’irresponsabilité criminelle d’un pauvre type ?

 

Charlotte, depuis... j’aborde chaque jour avec le sentiment que je devrais être à ta place. Chaque matin, m’étreint le sentiment profond que chaque journée qui m’est donnée de vivre est une chance que tu n’auras pas eu. Chaque jour qui se lève me rappelle que ce temps de vie qui m’est offert, je me dois d’en être digne. Chevillé au corps, le besoin viscéral de donner du sens à ce drame me guide. Alors, il faut que tu saches que notre famille est unie, que tu en restes le ciment bienveillant.

 

Parce que du chaos doit venir la lumière, il faut que tu saches aussi que cette quête de résilience m’a amené sur le terrain du combat pour la sécurité routière... Dans chacune de mes interventions auprès des jeunes, j’évoque douloureusement ton histoire, avec l’espoir qu’elle éveillera les consciences... pour que ta disparition ne soit pas totalement vaine...

Dix années, et pourtant c’était hier... Je t’embrasse  

Papa

10 ans déjà que ce foutu téléphone m’apprend la pire nouvelle de ma vie.
Tu es partie, tu n’es plus là, on n’y croit pas. C’est vraiment ça la vie ? 
L’injustice, la colère l’acception mais jamais l’oubli. 

 

Voir la souffrance dans les yeux des personnes que l’on aime, les sentir se faire lacérer par ses souvenirs qui font autant de bien que de peine. Avec ta disparition c’est le malheureux lot quotidien que l’on se traine.
On vit dans un monde où tout arrive. Il y a 10 ans on n’aurait jamais pensé que tout cela serait possible. Maman disait que tu aurais détesté ça et je suis sur si t’étais là, tu te serais entourée de nous ou de tes amis. 
Les masques, le confinement, la guerre si proche, toute cette horreur. La crise, la maladie, ces bombardements sur des innocents tout ça nous fait serrer nos coeurs.

 

Ca nous ramène aux petits bonheurs et aux joies que tu ne pourras plus toucher du doigt. Etre en famille, partager un bon moment ensemble. On ne s’en rend pas toujours compte mais on a juste besoin de la convivialité, de l’amour des siens, d’être là pour l’autre quand il en a besoin.

10 ans déjà que le coeur lourd on revit chaque 1 avril, ce triste jour encré, marqué, tatoué au plus profond de nos êtres.
Comme un gong qui retenti dans nos têtes, qui nous fait remonter le temps et nous ramène aux souvenirs douloureux et tristes de ta disparition sur le fil.
Cela nous rappelle à quel point c’est dur et c’est cruel de voir partir notre pilier, notre soeur, celle qu’on aime.

10 ans déjà mais la vie avance. Elle nous apporte aussi de bons moments. Les voyages, les aménagements et bientôt tu le croiras ou non, mais je serai parent. 
Un petit neveu, une petite nièce ? Surprise ! Demain on a réuni la famille et les amis mais peu importe ça ne pourra en être qu’une, de belle surprise.

C’est avec ton homonyme que je construis ma vie. Le destin ? Surement ! 
Une belle Charlotte pleine de caractère comme toi ! Plein de voyages, d’envies et de projets nous attendent mais tu le sais et tu les verras de là où tu es. 
Même si j’aurais toujours ce manque que tu ne connaisses pas ma vie et celle de ma futur famille tu seras toujours là auprès de nous à veiller sur ce petit bout. 

Le temps avance mais tu es là, dans nos souvenirs, dans nos têtes. On te garde auprès de nous, je te garde près de moi.
10 ans déjà mais n’oublie pas, que l’on t’aime où que tu sois. A jamais et pour toujours ma grande soeur, Rarotte d’amour.

Nicolas

Les grands buildings, le bruit des sirènes, les lumières qui brillent de mille feux...J'y suis ! Je me retrouve seule au plein coeur de cette ville qui ne s'endort jamais . Cette ville de tous les possibles, qui te rappelle que tout peut arriver. Cette nuit, j'étais à New York. Drôle de coÏncidence non ?

 

Mon rêve m'a transporté dans la ville où tous les six nous nous étions retrouvés pour voyager. Ce voyage où j'étais à mille lieux de m'imaginer que quelques mois après on allait être séparées à jamais.

 

10 ans aujourd'hui et le vide est toujours aussi grand.

Ta petite soeur à qui tu manques tant

Manon

10 ans – Blanche neige
Il pleut, des gouttes au poids glacé s’effondrent sur mon monde. J’ai écrit cette ligne il y a 10 ans.
Aujourd’hui, des perles givrées tombent sur nous. Il neige, un 1er avril. Tu y crois ?

Papi dit qu’il n’avait pas vu une neige aussi tardive depuis 1947. Il en garde un souvenir d’enfant. Ces moments qui nous restent, réconfortants comme un chocolat chaud. Ces moments pour nous figés à jamais, telle cette photo de toi en combinaison de ski rouge, souriante.
Je me rappelle, enfant, que cela m’avait paru curieux que l’on se fasse interpeller sur une piste de ski par un photographe et qu’il nous tire le portrait à cet endroit inattendu. De l’inattendu en ressort parfois le meilleur et parfois le pire.
Un beau portrait de cette enfant souriante devant le tapis blanc et les pins.
Un appel un matin du 1er avril pour annoncer que tu es partie.

Le froid est saisissant. Je suis sorti dehors ce matin pour couper une plinthe et ne pas mettre de poussière à l’intérieur. J’étais en T-shirt. Le froid m’a saisi brutalement, comme cette douleur qui revient parfois et nous gèle le cœur en pensant à cet immense gâchis.
C’est vrai, comme te l’a écrit ta tante Manu, on ne pense pas toujours à toi, mais quand cela arrive cela est vif, parfois doux.

J’ai pris mon premier coup de soleil le week-end dernier. Je n’aurais pas pu imaginer qu’il fasse si froid aujourd’hui. Cela m’a surpris.
Plus tard la neige est arrivée. De légers flocons dans la matinée et le soir, en sortant du repas de famille chez les parents, nous avons découvert nos parebrises poudrés. Lorsque j’ai fait marche-arrière, j’ai vu Nico prendre une pleine poignet de neige pour la jeter sur les autres en riant. Si tu avais reçu la boule, j’imagine la moue de stupeur que tu aurais eu, puis tu aurais râlé sans vraiment réussir à dissimuler un rictus d’amusement.

Il neige. Fatalement, on ne peut le voir que comme un signe. Toi, à la peau d’un blanc immaculé et aux cheveux noir ébène, en qui l’on voyait notre Blanche-Neige.
Parfois des évènements, nous font penser, comme ces flocons, à des signes. Est-ce que cela en est vraiment ou est-ce que l’on se les crée par besoin ? La réponse importe peu. L’essentiel est qu’ils retissent, ne serait-ce que furtivement, un lien avec toi.

Dans l’après-midi, par la fenêtre de ma salle de bain, j’ai vu une pie dans mon jardin, là à quelques mètres. « Lagache », ça veut dire « la pie », comme Papi Jo nous l’avais appris.
Je n’ai pu m’empêcher de l’observer, sa robe noire élégante et ses tâches blanches.
Elle a picoré quelques fois le sol, en relevant entre chaque coup de bec la tête haute.
Elle s’est attardée quelques instants et d’un battement d’aile s’est envolée.
Elle s’est posée plus loin derrière un arbre, à l’orée du bois, je la distinguais à moitié. Elle était là, sans être là.
Après un moment sur la branche, d’un nouveau mouvement d’aile elle est repartie dans le ciel, puis a disparu. C’est fini, elle n’est plus ici. Mais pourtant elle est bien quelque part, ne serait-ce que dans un souvenir.

Thibaut

Ma chère Charlotte,
Je ne vais pas te mentir, les années passent et certains jours sans que l’on pense à toi, mais il y a ces instants où tout à coup, on se rappelle ton rire qui faisait partie de notre quotidien et nos
cœurs en sont déchirés avec toujours la même intensité. La douleur ne s’efface pas malgré les années. La vie continue à nous apporter son lot de joies, mais elles ne sont plus les mêmes depuis qu’on
ne peut plus les partager avec toi. Les photos de toi, si belle, ornent le mur de mon bureau et tu me regardes chaque jour avec ton inimitable sourire. Alors, oui, tu ne fais plus partie de nos vies,
mais tu gardes la même place dans nos cœurs.
Hier soir, des larmes ont coulé quand j’ai repensé à cette nuit tragique qui a bouleversé nos vies il y a maintenant dix ans. Comment oublier cette douleur ? Comment oublier ce sentiment
d’impuissance ? Je n’avais jamais rien connu de tel. Quelle injustice ! Tu nous manques tellement…

Emmanuelle

10 ans d'absence, 10 ans de long silence… et pas un jour sans que je ne pense à toi. Tu me manques mais ça tu le sais déjà. Je te l'ai dit dans cette lettre avec laquelle tu es parti dans l'infini. Je t'ai écrit aussi que j'essaierai d'avancer mais que je n'aurai de cesse de te pleurer.
Mon deuil , notre deuil n’est toujours pas accepté et ne le sera jamais ….
Je t’aime ma belle
Nicolas, son ami

 

Charlotte. Je ne t’ai pas connu. Mais je connais ton papa. Et tout ce que je peux te dire c’est que tu serais fière de lui. Repose en paix.

Vincent

Un petit message pour vous dire que je pense à vous 5. Vos messages concernant ce terrible anniversaire me bouleversent chaque année depuis que j'ai le plaisir de connaître,  votre jolie famille (5 ans déjà) qui s'agrandit. Je n'ai jamais connu Charlotte mais j'aurais beaucoup aimé... et j'ai la sensation parfois de la côtoyer un peu à travers Manon que nous aimons fort. Je vous embrasse.

Christine

10 ans... C'est loin et pourtant si proche encore... Cette sidération, cette stupeur en apprenant cette terrible nouvelle.
Tu nous manques tant
Me voilà au milieu de l’Atlantique aujourd’hui, cet océan que tu aimais tellement.
Je t’envoie plein de baisers salés.
Stan

Des photos de toi sur le marque page accroché au mur de mon cabinet…
Pas un jour de boulot ne passe sans que tu veilles sur moi dans mon atelier qd je ponce mes semelles…
Tu nous manques, tu Me manques tant..
Nico a tout dit …❤️

Clothilde

Un petit mot pour toi Charlotte ma chérie : aujourd'hui, ton petit cousin Edgar a fait ta connaissance : il est arrivé la même année que tu es partie ! Ensemble, nous avons parlé de toi de manière apaisée, commentant tes sourires, ton plaisir à poser sur les photos, les joies de la famille...Tu sais on a pas su dire à tes parents l'immense chagrin qui nous a touché également de plein fouet ce sinistre matin qui n'aurait pas dû exister quand le téléphone a sonné anormalement tôt...une trappe s'ouvre brutalement sous nos pieds et on se trouve aspiré dans un gouffre sans fond, on voudrait hurler mais les mots ne viennent pas, on est figé, glacé....Mais tu es là j'en suis certaine, restes avec nous, ne nous lâche pas.

Thésy

 

Pardonnez mes silences, pardonnez ma rage et pardonnez mes pleurs
Pardonnez mes fautes, pardonnez mes cris, pardonnez ma peine
Pardonnez mes rancœurs, mes longues insomnies, mes chagrins d'hiver
Quand je perds le nord, les pieds dans le vide, que je quitte la Terre
Pardonnez mon langage, mes moments de colère, mon humeur qui change
J'te vois dans les nuages, j'te vois dans l'miroir, j'te vois dans ma chambre
J'ai la tête un peu ailleurs, tous les couloirs sont déserts
Pourrais-je devenir meilleure sans toi ?
Serais-je à la hauteur ? La vie sans toi, c'est plus pareil
La nuit a gagné une étoile, mon cœur a perdu de sa superbe
Mais, là-haut il y a une bonne étoile qui me regarde
Là-haut il y a un ange qui ne fait pas de vague
Là-haut il y a une bonne étoile qui me regarde
Là-haut, t'es là, partout t'es là, oh
Même de là-haut, là-haut
Partout t'es là, oh
Même de là-haut, là-haut
Partout t'es là
Maman

Paroles empruntées à Tibz